Alimentation et nutrition

Vegan International fournit la preuve que le régime à base végétale est le régime le plus abordable et le plus sain disponible. Comme conséquence du développement, l’ancien régime sain de légumes, de riz et de haricots a été remplacé par le régime à base de viande et de produits laitiers provoquant une augmentation vertigineuse des diabètes, des maladies cardiaques et du cancer. Les produits laitiers sont abordés ici.


Seed the Commons appelle le Conseil Scolaire de San Francisco à prendre position contre le lait scolaire. Par Nassim Nobari.

Santé

Le lait a été la pierre angulaire des repas scolaires américains depuis des générations. Un nombre croissant de preuves scientifiques montrent que le lait est une source de maladie et non de santé.

Santé des os

Malgré le peu ou l’absence de preuves que le lait protège des fractures osseuses et de l’ostéoporose, il continue d’être commercialisé comme indispensable à la croissance et à la santé des os. L’équation simple du calcium = lait = os solides n’est rien d’autre que du marketing intelligent.

Cancer

Des études médicales ont montré que, au lieu de procurer aux enfants une bonne santé, la consommation de produits laitiers est liée à un risque plus élevé de divers cancers, notamment ceux de la prostate, du sein et de l’ovaire.

Les hormones

Tout le lait de vache contient des hormones bovines, ce qui explique pourquoi la consommation de lait est liée à une augmentation des cancers du système reproducteur, ainsi que l’augmentation des hormones sexuelles chez les enfants et la puberté précoce chez les jeunes filles.

Obésité et Diabète

​Les calories liquides et les hormones du lait contribuent à l’obésité infantile et au diabète. Les San Franciscains ont fortement préconisé de réduire la consommation de calories liquides, du soda au jus de fruit, mais n’ont pas mentionné le lait.

Intolérance au lait

Lorsque les personnes intolérantes au lactose boivent du lait, elles peuvent éprouver des problèmes digestifs tels que troubles gastro-intestinaux, diarrhée, flatulence et mauvaise absorption des nutriments. L’intolérance au lactose est la norme dans la plupart des groupes ethniques.

Calcium

Souvent considéré comme la seule source de calcium, le lait est en fait très récemment ajouté à la plupart des cultures alimentaires. Celles-ci ont permis d’élever des enfants en bonne santé sans avoir recours au lait. Les grandes sources de calcium à base de plantes abondent et comprennent les légumes verts, le brocoli, le tofu, les tortillas de maïs, les noix et les graines.

Justice alimentaire

Les enfants ont peu de choix quand il s’agit de boire du lait dans les écoles publiques de San Francisco. 85% des élèves sont des enfants de couleur et majoritairement intolérants au lactose, et beaucoup appartiennent à des communautés accablées d’obésité et de diabète – certaines de ces mêmes maladies liées à la consommation de produits laitiers – ces politiques alimentaires pro-laitières finissent par leur nuire de façon excessive.

Qui plus est, 55% des enfants des écoles publiques de San Francisco bénéficient de programmes de repas scolaires gratuits ou à prix réduits, ce qui rend difficile la non-consommation de lait. Les parents peuvent demander des alternatives à base de plantes en signant un formulaire officiel, mais c’est un processus lourd qui catégorise et isole les enfants non-blancs.

Donner aux enfants à chaque repas une boisson riche en calories, difficile à digérer pour beaucoup et nettement nocive est culturellement obtus et montre que ces politiques misent davantage sur les profits de l’industrie du lait que sur la santé des enfants.

Justice alimentaire

Les enfants ont peu de choix quand il s’agit de boire du lait dans les écoles publiques de San Francisco. 85% des élèves sont des enfants de couleur et majoritairement intolérants au lactose, et beaucoup appartiennent à des communautés accablées d’obésité et de diabète – certaines de ces mêmes maladies liées à la consommation de produits laitiers – ces politiques alimentaires pro-laitières finissent par leur nuire de façon excessive.

Qui plus est, 55% des enfants des écoles publiques de San Francisco bénéficient de programmes de repas scolaires gratuits ou à prix réduits, ce qui rend difficile la non-consommation de lait. Les parents peuvent demander des alternatives à base de plantes en signant un formulaire officiel, mais c’est un processus lourd qui catégorise et isole les enfants non-blancs.

Donner aux enfants à chaque repas une boisson riche en calories, difficile à digérer pour beaucoup et nettement nocive est culturellement obtus et montre que ces politiques misent davantage sur les profits de l’industrie du lait que sur la santé des enfants.

Profit des Enterprises

Chaque jour aux États-Unis, 45 millions de repas sont offerts dans le cadre des Programmes Fédéraux et Nationaux de Déjeuners et de Petits Déjeuners Scolaires. Les politiques fédérales et celles des écoles publiques exigent du lait à chaque repas. C’est une aubaine incroyable pour l’industrie laitière qui place le profit des entreprises au-dessus de la santé des enfants des familles à faible revenu du pays.​

La propagande pro-lait encourage les gens à croire que les autres aliments ne sont pas des sources adéquates de calcium et suffisantes pour soutenir le bon développement de l’enfant. Ce message est basé sur des idées eurocentriques sur la nourriture et sape les cultures et les connaissances alimentaires traditionnelles. À San Francisco, la majorité des étudiants viennent de cultures qui ont d’autres aliments riches en calcium et non liés aux mêmes problèmes de santé.​

Les dommages causés aux enfants par le lait scolaire – et les bénéfices pour l’industrie laitière – s’étendent au-delà de l’enfance. En apprenant aux enfants que la consommation de lait est normale et nécessaire, on néglige et oublie les sources de calcium plus saines, et une nouvelle génération de futurs consommateurs est née. Nous pensons que les repas scolaires devraient être basés sur la meilleure science nutritionnelle disponible, et non pas sur la rentabilité des sociétés.

Notre solution

Les écoles publiques de San Francisco devraient préparer les enfants à une vie en santé en leur apprenant à boire de l’eau plutôt que des boissons caloriques, et en leur présentant une grande variété d’aliments à base de plantes entières riches en calcium et autres nutriments essentiels. Nous demandons que le Conseil Scolaire de San Francisco rejette les politiques de repas scolaires qui perpétuent les normes eurocentriques et nuisent aux enfants, en particulier ceux qui dépendent le plus des repas scolaires.

Le San Francisco Unified School District (SFUSD) a déjà fait de grands progrès vers l’amélioration de la santé des enfants et la limitation des boissons malsaines en interdisant la vente de boissons sucrées, contenant de la caféine et en distribuant uniquement du lait sans somatotrophine (rbGH). À partir de cet été, la SFUSD élimine également la distribution du lait au chocolat.

Enlever le lait habituel des repas scolaires est la prochaine étape logique.

Les mères contre les produits laitiers (Mothers Against Dairy)

Par Ashley Capps, Free from Harm

Faisant régulièrement des recherches sur l’industrie laitière, j’ai observé au cours des dernières années une vague affligeante de messages pro-laitiers émanant d’un secteur de l’élevage animal de plus en plus visible et véhément : les fermières, dont beaucoup sont aussi des mères. Il est douloureux et dérangeant, pour ne pas dire plus, de lire ces mères qui défendent vertueusement l’assujettissement reproductif des autres mères et la destruction d’autres relations maternelles pour le profit.

Heureusement, je reçois aussi fréquemment des commentaires et des messages de mères racontant comment le processus de devenir mère les a amenées à voir l’industrie laitière pour ce qu’elle est vraiment : une agression contre la maternité et la souveraineté corporelle. Les émouvantes réflexions de ces mères expriment une perspective particulièrement forte qui, à mon avis, mérite un plus grand public. Je suis donc reconnaissante d’annoncer le lancement de la campagne Mothers Against Dairy, un projet annuel consacré aux histoires de mères végétaliennes dont la maternité a influencé leur décision de rejeter les produits laitiers et de devenir végétaliennes, ainsi que les réflexions des mères déjà végétaliennes avant de devenir parents, et dont la maternité a profondément renforcé le sens de l’injustice envers l’élevage laitier.

A ce jour, dans les six semaines qui ont suivi l’envoi d’un appel à témoignages, j’ai reçu plus de 50 réflexions inspirantes de mères végétaliennes. En voici 10 des plus réfléchies et sincères. Pour lire les autres à mesure de leur publication, veuillez cliquer sur « J’aime » et suivre la page Facebook Mothers Against Dairy, dans laquelle nous partagerons chaque semaine une nouvelle réflexion et une nouvelle photo, et publierons également des annonces importantes à propos d’autres aspects de la campagne.

Megan Ferreira

Quand j’étais enceinte de mon fils, Noah, j’avais initialement prévu d’allaiter plus de six mois. Dans ma naïveté, je supposais que je tirerais et gèlerais assez de lait pour toute sa première année de vie. Je n’avais à l’époque aucune idée de la fatigue que j’éprouverais et du temps que ça prendrait (sans parler du manque d’espace de congélation). Et puis, pour couronner le tout, mon fils a refusé mon lait tiré ! Il refusait tous les biberons et se nourrissait au sein directement, ce qu’il fait encore aujourd’hui à 18 mois.

Mais il est vite apparu que je produisais naturellement beaucoup de lait, alors j’ai pris la décision de continuer à le tirer quand je le pouvais afin de donner mon travail d’amour aux nourrissons dans le besoin. À ce jour, j’ai eu la chance de partager plus de 1 000 onces de mon lait maternel avec trois nourrissons dans le besoin. Mais c’était une décision consciente de ma part, et pour moi ce fait ne peut être assez souligné : C’est l’une des raisons pour lesquelles je suis végétalienne.

Contrairement à moi et aux autres mères humaines, les vaches exploitées pour les produits laitiers n’ont pas la possibilité de décider quand ou si elles veulent être traites, ou si (et avec qui) elles veulent partager leur lait. Au lieu de cela, les bénéficiaires naturels – leurs veaux – sont emmenés, forcés à une existence sans mère et privés du lait maternel pour servir le plaisir égoïste des masses.

L’usage violent et inutile de ces mères et de leurs petits est absolument déplorable. Ces magnifiques mères d’animaux sont contraintes à subir des traites manuelles ou mécaniques pendant des heures, jour après jour, la plupart d’entre elles sont littéralement torturées jusqu’à ce que leur corps ne puisse plus atteindre la rentabilité optimale, ensuite elles sont abattues. Toutes ces années de douleur et de perte inimaginables pour un instant de bonheur d’un autre.

Je suis émue jusqu’aux larmes quand je vois ces mères se faire voler le lien qu’elles avaient attendu pendant neuf mois, et que j’ai pu vivre pendant dix-huit mois de beaux jours. Et leurs enfants sans défense privés de l’amour maternel, du contact et de la nourriture dont ils ont désespérément besoin. Où est la compassion vis-à-vis de ce lien mère-enfant ?

Je suis très attristée du fait que ce qui m’a rempli de joie et qui a fourni à mon précieux fils la nourriture et le réconfort dont il a besoin, est pour les mères piégées dans l’industrie laitière une source de torture, de privation, d’exploitation et finalement de mort.

Sous toutes ses formes, l’élevage laitier est foncièrement une atteinte à la maternité, perpétuée par des attaques insensées sur des créatures innocentes et basée sur des désirs égoïstes ; et tout ceci peut être évité si nous ouvrons nos cœurs et apprenons sincèrement à valoriser la vie et l’égalité.

Rama Ganesan

Je suis restée une fervente partisane de l’allaitement maternel au fil des ans. Mais récemment, il s’est passé quelque chose qui m’a fait me demander si mon plaidoyer avait été trop limité et préconçu. C’était lorsque j’ai lu un livre destiné aux étudiants de première année quand mon fils a été admis à l’Université Duke – Eating Animals, par Jonathan Foer. Ce livre m’a amené à me demander s’il est juste de prendre le lait maternel qui appartient à un autre bébé – dans ce cas, un veau.

Les vaches laitières ne fabriquent pas de lait pour les humains – elles fabriquent du lait pour nourrir leurs propres bébés. Une femme ne fait du lait que lorsqu’elle a un bébé, qu’il s’agisse d’une femme ou d’une bovine. Dans l’industrie laitière, les vaches sont fécondées de force afin qu’elles produisent du lait à la naissance de leurs veaux. Donc, dans ce processus, le bébé veau est un sous-produit de l’industrie laitière. Mais pour la mère vache, son veau est tout. Pour le veau, la mère est le centre de l’univers. Ils veulent être ensemble, tout comme nous voulons être avec nos bébés.

Mais parce que l’industrie n’a pas besoin des veaux, surtout les veaux mâles, ils sont séparés de leurs mères et immédiatement tués, ou enfermés seuls pendant encore quelques mois puis tués pour leur viande. On donne au veau un lait de préparation et ainsi celui de sa mère peut être vendu dans les supermarchés.

Pendant quelques mois, j’ai commencé à réaliser que ce que je faisais quand je mangeais du yogourt, du fromage ou de la crème glacée revenait à prendre le lait qui appartient à d’autres bébés. J’avais été obsédé par mon propre allaitement avec mes bébés, mais je ne pensais pas aux autres allaitements que je perturbais tous les jours quand je prenais mes repas.

Peu de temps après avoir lu ce livre, je suis devenu une végétalienne et une partisane des droits des animaux. Les animaux dont nous mangeons les corps et les sécrétions, qu’il s’agisse de vaches ou de cochons ou de poulets, ressentent les émotions aussi vivement que nous, et peut-être encore davantage. Ils ressentent les liens forts de la famille ; ils sont attachés l’un à l’autre et s’aiment. Je suis reconnaissante à mes enfants de m’avoir permis de comprendre cela, et j’attends avec impatience le jour où toutes les familles non humaines recevront le respect qu’elles méritent.

Anna Pippus

Bien que j’étais végétalienne avant de devenir mère, toute la base de l’industrie laitière m’est apparue particulièrement inquiétante après que j’ai eu mon premier enfant. La grossesse et l’accouchement étaient difficiles, à la fois mentalement et physiquement. Il faut des mois, voire des années pour se rétablir complètement. Cependant, le don d’un enfant en vaut la peine.

Comme les humains, les vaches excrètent l’ocytocine – l’hormone de lien – à la naissance. Les mères humaines peuvent en témoigner : nous disons que nous mourrions pour notre enfant, que nous sommes d’un amour délirant, que nous ne pouvons pas croire qu’un tel amour existe. C’est l’ocytocine qui parle.

J’ai deux fils. Si j’étais une vache, ils seraient morts tous les deux maintenant, tués et mangés. Je les pleurerais encore, et peut-être aussi d’autres. Cependant, c’est presque pire de penser que si j’avais des filles, elles subiraient le même sort que le mien. Perdre un enfant est le cauchemar de toute mère, mais savoir que vos enfants souffrent en est un autre. Il serait atroce pour toutes les espèces sensibles de voir leur enfant chéri brutalement enlevé, et être incapable de faire quoi que ce soit, ne pas comprendre ce qui se passait ou pourquoi. Les vaches mères vont revivre ce cauchemar année après année, jusqu’à ce que leurs corps soient épuisés par des grossesses consécutives, et qu’elles-mêmes soient tuées et mangées. Penser que nous faisons tout cela pour des produits laitiers inutiles est difficile à comprendre.

Devenir mère n’a fait que renforcer ma conviction que l’agriculture commerciale des animaux est immorale et ma détermination à œuvrer pour y mettre fin. La perversion de la maternité est omniprésente dans ce système grotesque, et ne concerne pas seulement les douces vaches mères qui pleurent leurs enfants. Il est également présent dans les milliers de poulets orphelins dans les granges élevés pour leur viande, pépiant en vain pour leurs mères et un réconfort. Il est présent chez les porcs dans des espaces tellement confinés qu’ils ne peuvent s’étirer pendant leur grossesse douloureuse, et ne peuvent jamais se blottir contre leurs bébés comme les porcs aiment le faire. Il est présent chez les poulets qui pondent des œufs non fécondés, œuf après œuf, jusqu’à ce que leur utérus se prolonge ou que leurs os se fracturent suite à la perte de calcium.

J’ai vu des enregistrements de vaches dans des salles de traite à peine relevées de leur accouchement avec leur placenta qui pendouille derrière elles. Leurs bébés sont partis, mais elles n’ont pas le temps de récupérer ou pleurer, elles sont branchées à des machines pour donner leur lait aux humains. Le système est écœurant.

Aucune d’entre nous ne voudrait être fécondée encore et encore, et supporter inutilement les défis de la grossesse et de l’accouchement, pour finalement nous faire voler nos enfants. Nous ne devrions pas le faire endurer aux autres non plus.

KD Angle-Traegner

Mon fils aurait 21 ans aujourd’hui. Il est mort-né. Jonathon était à terme et les circonstances exigeaient de moi un accouchement naturel tout en sachant que mon fils était déjà parti. Je ne savais pas alors comment faire face à la perte de mon premier (et unique) enfant, et encore aujourd’hui, je continue à me débattre.

Mon fils a été baptisé le jour de sa naissance, entouré de ma famille. À tour de rôle, nous le prenions dans nos bras, essayant de nous imprégner d’une vie remplie de l’amour d’un enfant que nous ne connaîtrions jamais. Nous avons pris des photos, nous avons tenu ses minuscules mains dans les nôtres, étonnés des minuscules doigts et orteils. Mais ça ne pouvait pas durer et je savais finalement que je devrais appeler l’infirmière pour qu’elle vienne chercher mon fils. Je devrais l’appeler, et une fois que je l’aurais fait, je ne tiendrais plus jamais mon fils dans mes bras.

Je ne sais pas si j’ai jamais fait un appel plus difficile lorsque j’ai appuyé sur le bouton pour l’infirmière. Le temps passé avec mon fils m’a semblé durer une fraction de seconde, ce n’était pas suffisant – mais le temps était écoulé.

En tant que mère tourmentée par cette perte, je ne peux m’empêcher de penser à l’industrie laitière et à son cycle interminable de grossesses forcées et de bébés volés. Les vaches portent leurs petits pendant neuf mois, construisant le lien biologique avec leurs enfants bien avant l’accouchement. Ils ont des instincts maternels profonds, mais les veaux nouveau-nés sont pris à leur mère dans les heures qui suivent leur naissance, ce qui provoque une détresse extrême pour les deux.

Ma maternité a été effacée quand Jonathon est mort, un peu comme la façon dont nous effaçons la maternité des animaux utilisés pour la nourriture. Nous prétendons que cela n’existe pas, parce que c’est plus facile que de reconnaître le fait que nous prenons des bébés à leurs mères. Mais la douleur de la perte ne se limite pas aux espèces. Le chagrin non plus.

Ces animaux créent des familles. Je ne doute pas qu’ils tiennent les uns aux autres – non pas que j’ai besoin de cette affirmation pour me soucier de leurs intérêts. Nous n’avons pas à être comme eux en tant que non-humains pour prendre soin d’eux en tant qu’individus. Nous devons seulement nous en soucier. – Le 14 juillet 2016.

Michelle Carrera

Dès la naissance de mon fils, notre lien a été immuable, des milliers d’années d’évolution nous ont emmêlés dans le plus pur des amours. L’amour d’une mère pour son enfant la change. Mon fils est mon impulsion, mon tout. Quand je pense à la laiterie, je pense au chagrin, à l’impuissance et au désespoir des vaches mères déchirées de leurs bébés encore et encore, le lait qu’elles créent exclusivement pour leurs bébés est transformé en marchandise, et mon cœur coule avec elles. Comment peut-on, en toute conscience, en particulier les mères, soutenir cette affreuse industrie ?

Mon petit garçon est ma lumière. Tout le travail que nous faisons ensemble dans la communauté, la distribution de nourriture végétalienne avec Chilis on Wheels, provient des leçons que j’ai apprises en étant sa mère. « Aimer le monde entier comme une mère aime son seul enfant. » – Le Bouddha

Alkemia Earth

J’ai eu mon premier à 19 ans. La maternité était quelque chose de nouveau pour moi, mais l’art de materner circulait dans mes veines. Je savais que l’allaitement était ma seule option, et une naissance naturelle la seule voie à suivre. Des années auparavant, je m’étais séparée du lait de laiterie. Quelque chose ne passait pas avec mes papilles, même quand j’étais jeune, mais je luttais quand même contre le désir d’autres produits laitiers / animaux. Puis un jour, alors que j’attendais à un feu rouge, première en ligne, pour me diriger vers le centre commercial avec ma fille sur le siège arrière, j’ai vu le début de la fin. J’ai vu un semi-camion tourner lentement devant moi, et à l’arrière se trouvaient des centaines de poulets emmenés vers … ??

À ce jour, je ne peux qu’imaginer l’issue probable que ces poulets ont connu peu après, mais ce qui m’a marquée était la vue et l’état de ces créatures. Subissant des températures dans les 70 ° (Fahrenheit), et des conditions de transport exiguës, ils m’ont rappelé l’esclavage. Je me suis sentie tellement triste que j’ai regardé ce camion tourner lentement devant moi. Les poulets avaient l’air de survivre à peine. Dans cette fraction de seconde, qui semblait plus longue qu’elle ne l’était, il n’y avait pas de séparation entre ce que j’observais et moi-même. Ce jour a changé ma vie pour toujours.

J’ai allaité tous mes enfants jusqu’à leurs 2 ans et un peu plus. Ma fille est née avec de l’eczéma et j’ai eu des problèmes de santé. En même temps que j’explorais cet art de la maternité et de l’auto-guérison, je suis revenue, encore une fois, vers ma mère (la nature) pour ses conseils et sa sagesse ancienne. Je devais m’asseoir avec elle et écouter attentivement comme je l’ai fait enfant. Je devais m’ancrer et me concentrer. Ma fille et moi nous nous asseyions, regardions et écoutions. J’ai regardé les fourmis. J’ai regardé les abeilles. J’ai observé les nuages ​​et le vent. J’ai commencé à remarquer les subtilités dans la nature. J’ai regardé des écureuils, des lapins, des chevaux, et oui, les vaches (je viens du Colorado).
J’ai regardé les animaux nourrir leurs petits comme je l’ai fait, jusqu’à ce qu’il soit temps pour eux de mâcher de l’herbe. Je me demandais pourquoi les humains nourrissaient leurs petits, les sevraient, puis prenaient le lait des vaches mères et le donnaient aux enfants qu’ils ne nourrissaient plus. Je me demandais pourquoi certaines mères humaines choisissaient de ne pas allaiter, mais de prendre le lait d’une autre espèce et le donner aux enfants qu’elles choisissaient de ne pas allaiter. Pourquoi étions-nous la seule espèce sur la planète à le faire ? Et qu’est-ce qui nous donne le droit de prendre du lait à une mère qui allaite ? Que doivent penser les vaches de cela et de nous ? Et quelles étaient les conséquences sur la santé de cet acte si peu naturel ?

Selon moi, il n’y avait pas besoin de perturber et d’utiliser les animaux. Je me suis tournée vers les plantes et j’ai laissé les animaux être. Elles ont répondu à mes questions et ont guéri mes maux, ainsi que l’eczéma de ma fille. Je savais que j’étais sur le bon chemin. C’est un don que nous avons en tant que mères, non seulement pour donner la vie, mais aussi pour produire tout ce qui est nécessaire à la vie que nous donnons !

Marla Rose

Quand j’ai donné naissance à mon fils, j’étais végétalienne depuis sept ans, et mon engagement envers le véganisme était inébranlable – mais je ne pense pas être aussi profondément attachée à ses principes, ou être plus compatissante avec les pauvres mères et leurs bébés exploités par l’agriculture animale, que j’ai été après la naissance de mon fils.

En raison d’une complication médicale, mon fils a dû être hospitalisé environ une semaine après sa naissance, ce qui était vraiment pénible malgré le fait qu’il recevait les meilleurs soins et que des professionnels s’occupaient de lui 24 heures sur 24. Mais même si nous avions pleinement accès à notre fils, il nous était incroyablement difficile ne pas pouvoir le ramener à la maison, et nous éloigner de cet espace clinique intrusif avec toutes les machines qui bourdonnaient autour de lui.

Quand il fut finalement libéré, je passais des semaines entières à le soigner dans son lit, le débarrasser de l’odeur de l’hôpital, toucher sa peau douce, ses cheveux duveteux, regarder fixement cet être magnifique. Je ne voulais jamais que mon fils soit loin de moi. Sachant très bien ce qui est fait aux mères et à leurs bébés dans les fermes laitières grandes et petites dans le monde entier, c’était une période douce-amère. Mon bébé était en sécurité. Nous étions ensemble. Il n’en va pas de même pour les mères animales dans les fermes laitières, dont les bébés sont sans pitié arrachés, afin que leur lait puisse être volé pour des humains auxquels il n’a jamais été destiné. Cette perte insupportable est quelque chose que chaque mère devrait comprendre dans ses os.

Krista Simmons

La première fois où j’étais enceinte, on m’a constamment dit que mon enfant aurait besoin de lait : pas le mien, mais celui de vache. Donc, je l’ai fait avec mon premier bébé. Au lieu d’allaiter, je lui ai donné du lait de vache, sans même réaliser que, en tant que sa mère, mon lait avait tout ce dont il avait besoin. En conséquence, nous n’avons pas développé l’attachement et le lien que la plupart des mères qui allaitent développent avec leurs bébés. Et à ce jour, je le regrette profondément.

Ensuite, j’ai eu une seconde chance. Une fois que j’ai su que j’attendais mon deuxième fils, je savais que j’allais l’allaiter. Mais c’était une grossesse difficile, et pendant mon accouchement, il y a eu des complications qui ont fait que mon fils soit gardé à l’Unité des Soins Intensifs Néonatals pendant sa première semaine de vie. Pendant plusieurs jours, je n’ai pas pu le prendre dans mes bras alors que mes seins se remplissaient de lait, ce lait que j’avais désespérément envie de lui donner. J’ai commencé à le tirer toutes les deux heures, et bientôt j’ai eu beaucoup de lait, mais pas de bébé à nourrir.

Le jour 4, l’hôpital m’a laissé sortir et je suis rentrée sans mon fils. C’était un sentiment dévastateur. Ce doit être le sentiment que ressent une mère vache lorsque son bébé lui est arraché. Le lien qu’une mère partage avec son enfant commence pendant la grossesse. Nous voulons naturellement aimer et nourrir nos bébés. Être séparé de mon nouveau-né me fait souffrir jusqu’au fond de mon cœur. J’étais perdue, confuse et tout ce que je voulais était de le sentir avec moi. L’expérience que j’ai endurée est infligée à toutes les vaches utilisées pour les produits laitiers : produire constamment du lait sans avoir de bébé à nourrir et satisfaire le désir de maternité. La seule différence est que le jour 6, j’ai retrouvé mon fils et j’ai pu l’allaiter pour la première fois. Notre lien a été scellé. Contrairement à la vache, j’avais mon fils à la maison. Et c’est l’une des nombreuses raisons pour laquelle je serai toujours végétalienne.

Mel Baker

Mon voyage vers la maternité était ardu. Ma grossesse était exténuante et l’accouchement atroce, mais mon amour pour mon enfant était immédiat dès la naissance, et la joie depuis ce moment, inexprimable. Une mère supportera tous les obstacles pour ce moment. Un an après avoir donné naissance à mon fils, j’ai été choquée d’apprendre que les vaches utilisées pour les produits laitiers sont abattues comme celles utilisées pour la viande. Tout aussi horrible, j’ai appris que nous tuons leurs bébés par centaines de millions dans le monde. Comment pourrais-je, en tant que mère, continuer sciemment à financer un système aussi inhumain pour manger du fromage ?

Les vaches mères, comme nous, ne produisent du lait que pour nourrir leurs petits. Nous prenons et tuons les bébés, et nous fabriquons des glaces et des crèmes à partir du lait de leur mère, c’est incompréhensible pour moi. Or, non seulement notre société ignore la cruauté de ces actes, mais encore fait l’éloge de ces produits. Tout en refusant aux mères d’une autre espèce ce que nous chérissons le plus. C’est poignant.

Six ans après, j’éprouve toujours une honte indescriptible quant à mon ignorance et ma participation à cette industrie. Ma seule consolation est les changements que j’ai faits ce jour-là. Maintenant, quand je regarde ces mères, ces âmes douces et placides, je pleure. Je touche leur visage. Je leur dis « je suis désolée ». Et je me dis, « plus jamais ».

Karen Ellis-Ritter

Mon expérience de mère a grandement renforcé mon opposition à la laiterie. J’ai donné naissance à deux prématurés 11 semaines plus tôt. Ils ont passé près de trois mois à l’Unité des Soins Intensifs Néonatals, ils avaient besoin de lait maternel pour survivre. Je tirais mon lait toutes les heures, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, pendant environ 20 minutes chaque fois. Même si j’étais sur cette machine pendant de courts intervalles, j’ai souffert de canaux bloqués atroces, et de candidoses douloureuses parmi d’autres problèmes. Les mères de vaches sont constamment sur les trayeuses, luttant contre les mamelles gonflées et sanglantes et les mastites douloureuses. Mais aucun traitement ne leur est donné. J’ai imaginé un renversement de rôle, dans lequel mon lait était pris pour une autre espèce et mes bébés volés. Quelle perte à endurer insensée !

Caitlin Campbell

Ci-dessous est un extrait de l’article complet de Caitlin Campbell, Plaidoyer de la jeune mère aux mères partout (A Young Mother’s Plea to Mothers Everywhere).
Le jour de la naissance de ma fille, je me suis émerveillée devant les milliards et les milliards d’âmes vivantes avant moi dont les corps s’étaient soulevés et avaient roulé lors de l’accouchement. Sur les mains et les genoux, mon corps a palpité et s’est contracté sur le sol de ma chambre et j’ai poussé ma fille dans les mains de l’assistante de ma sage-femme. Je me sentais connectée à tous les autres animaux dans ce monde – humains ou autres – qui avaient déjà enduré ce processus éreintant, déconcertant et humiliant. Bientôt j’ai été étonnée de sentir mes seins brûler et dégouliner car ils se remplissaient de lait chaque fois que ma nouveau-née me montrait par des signes visuels ou auditifs qu’elle avait faim. C’était une expression physique de l’amour pour un autre être comme je n’avais jamais connu auparavant, et cela montrait comment nos corps étaient synchronisés et combien nous étions essentielles l’une à l’autre lors de ce moment vulnérable.

C’était pendant ces premiers jours où je nourrissais Melody que j’ai été frappée par un profond sentiment de chagrin pour les vaches laitières. Tout comme les mères humaines, les vaches portent leurs bébés pendant neuf mois, à la fin desquels elles endurent un travail long et pénible. Mais une fois les veaux délivrés, ils sont volés à leur mère dans les heures qui suivent leur naissance afin que les humains puissent prendre le lait qui leur est destiné. Au lieu de sentir le picotement de leurs glandes mammaires produire du lait à la vue, au son et au toucher de leurs minuscules nourrissons, les vaches mères subissent la vue et les sons des machines insensibles qui les violentent une fois leurs enfants arrachés (et, s’ils sont mâles, tués pour la viande).

J’avais des visions d’être séparée de force de Melody et constamment attachée à un tire-lait. Je ne pouvais imaginer le chagrin de ces mères cachées, agressées et volées de leurs bébés et de leurs fluides corporels afin que nous puissions utiliser leur lait comme ingrédient non essentiel dans les barres de chocolat et les bols de céréales. Comment une mère qui a ressenti la douleur et l’amour quand elle a donné vie à un nouveau-né sans défense et confiant souhaite-t-elle cela à une autre mère ? Étant une maman qui allaite, je suis dévastée pour les mères et les bébés de cette industrie sans cœur. L’industrie laitière est fondamentalement une abjecte trahison de la maternité et du corps féminin.

J’ai visité une petite ferme laitière biologique pour voir si les animaux étaient mieux traités.
Par Robert Grillo, Directeur, Free from Harm

Alors que je passais devant une ferme laitière sur le boulevard Sir Francis Drake au Point Reyes National Seashore au début d’octobre, j’ai décidé de m’arrêter et de regarder de plus près. J’ai vu environ 60 « génisses » dans une grande enceinte boueuse et clôturée. Elles étaient jusqu’à leurs chevilles dans la boue et le fumier. Il y avait un veau solitaire, probablement un mâle qui venait de naître d’une des génisses, placé dans une zone d’attente et entouré par quelques vaches qui se tenaient de l’autre côté des barres d’acier d’une porte. À leur droite, se trouvait une « salle de traite », composée d’un ancien hangar où deux hommes amenaient les vaches pour les traire et attachaient leurs mamelles à des trayeuses. Les vaches se sont redressées lorsque que je m’approchais de la clôture et m’ont regardé dans les yeux avec fixité et douceur. Et à leur droite, était une section constituée de rangées de petites niches blanches en plastique, chacune avec un seul veau à l’intérieur. Quand je me suis garé, j’ai vu un jeune homme aux gestes brusques mais beau en train de marcher vers son tracteur. Je me suis approché de lui et lui ai demandé si je pouvais jeter un coup d’œil sur la ferme laitière. Il m’a demandé d’attendre une minute et a ouvert la soupape pour laisser l’huile s’écouler de son tracteur. « Vous faites une vidange, » dis-je. « Oui, » dit-il, « je vais laisser l’huile couler pendant que je vous fais faire un tour.

Il s’appelait Ernest. J’ai appris qu’il était le fils de la famille qui possédait cette ferme laitière à 200 têtes depuis de nombreuses générations, produisant tout le lait biologique d’animaux nourris à l’herbe en pâturage. Ernest vit dans la modeste vieille maison en face de cette exploitation laitière, la même où vivaient plusieurs générations de sa famille. À ma grande surprise, il semblait très disposé à accueillir un visiteur impromptu, car il dégageait le fumier afin de créer un chemin vers les niches des veaux. Il a commencé à m’en parler avant même que j’aie l’opportunité de poser la question, confirmant que les niches en plastique abritaient tous les veaux femelles nouvellement nées. « Les mâles sont tout de suite enlevés d’ici, » expliqua Ernest. « Nous avons quelqu’un qui vient les chercher. Je n’ai aucune idée où ils vont. « Ils doivent être vendus pour la viande ou d’autres types de viande, j’ai dit. Et il a acquiescé d’un signe de tête. « Les femelles ici sont isolées dans leur propre niche, donc si l’une d’entre elles tombe malade, elle ne rend pas toutes les autres malades. » Les veaux femelles considérées comme aptes à la production de lait sont prises à leur mère le jour de leur naissance et placées dans des niches en plastique. Je me suis approché du premier veau femelle dans une niche et elle s’est immédiatement approchée de moi, elle m’a léché prudemment la main à travers la clôture et voulait téter. D’autres se sont recroquevillées dans leur niche en plastique, arborant une expression de désespoir et de solitude. Elles étaient seulement âgées de jours ou de semaines, à bien des égards elles ressemblaient à de grands chiots, seulement au lieu de gambader et de vouloir jouer, leurs esprits étaient déjà brisés. Vous pourriez le voir dans leurs yeux. Leurs mères n’étaient qu’à quarante ou cinquante pieds de distance, mais séparées par le grand hangar de la salle de traite, elles ne pouvaient pas se voir.

« Y a-t-il autre chose que vous voulez savoir ?» a demandé Ernest. Et donc je lui ai posé des questions sur l’insémination artificielle. Il semblait fier de me dire qu’il fait maintenant de l’IA et élève les vaches lui-même. Les fermiers emploient le terme AI pour désigner la façon dont ils forcent un bras tout le long du rectum de la vache et tirent un pistolet de spermes dans son vagin avec un autre. Cette violation humiliante de son corps est répétée jusqu’à ce qu’ils soient certains qu’elle est fécondée. « Allons, laissez-moi vous montrer quelque chose, » a-t-il dit, alors qu’il m’escortait vers le petit terrain où les génisses se tenaient dans la boue. Il a montré une des génisses en chaleur, a-t-il dit, il le savait par les autres vaches qui essayaient de la monter. Il a expliqué qu’il pourrait acheter le sperme de taureau qui garantissait que seules des femelles seraient nées, mais que c’était trop coûteux à utiliser ici.

Je lui ai demandé combien de cycles de grossesse elles allaient subir jusqu’à ce qu’elles soient considérées comme « usées ». Il a expliqué qu’ils gardaient les vaches tant que le profit de leur lait dépassait le coût de les nourrir. Il s’est rappelé son grand-père qui lui disait que les jeunes génisses produisaient un meilleur lait, donc plus elles sont jeunes, mieux c’est. « C’est une affaire très difficile », a avoué Ernest. Beaucoup de problèmes avec les vaches. Certaines ne peuvent pas tomber enceintes ; d’autres ont des complications avec les grossesses, comme les mort-nées, ou développent des maladies comme la mammite, la boiterie, les tumeurs, la leucémie bovine et les mamelles distendues qui ont l’air de porter du lait mais qui sont simplement remplies de cellules graisseuses. Et comme elles s’affaissent, leurs mamelles se salissent et cela affecte le lait. Aucune de ces vaches n’est économiquement viable, donc elles aussi, quand elles sont en mauvaise forme, elles sont emmenées par son homme de service vers un endroit où il n’a jamais été, là où elles vont être transformées en hamburger.

Pendant tout ce temps, le comportement réaliste d’Ernest n’a montré aucun signe de reconnaissance de la souffrance émotionnelle ou physique des animaux sous sa garde. Ayant grandi dans une famille de producteurs laitiers depuis plusieurs générations, c’était tout simplement pour lui une affaire comme d’autres. Tant que les clients, comme Trader Joe’s, continuent d’acheter son lait biologique de vaches nourries à l’herbe en pâturage, il reste en affaires, mais il est clair qu’il s’en sort tout juste, peut-être que sa ferme est l’une des rares fermes laitières indépendantes restantes dans la région, dans le pays. L’élevage laitier est tout ce qu’il sait, mais s’il a des fils et des filles, ceux-ci trouveront très probablement d’autres professions. Alors que je quittais la ferme et que je regardais au loin derrière moi, elle m’a semblé exister comme un mirage au centre d’un vaste désert, une sorte de rassemblement surréaliste d’espèces envahissantes dans un milieu immense et sauvage, l’un des plus diversifiés et aimés dans le monde.

INVESTIGATION D’UNE FERME LAITIÈRE COMMERCIALE EN FLORIDE
Par Animal Rescue Mission (ARM)

Richard ‘Kudo’ Couto est le Fondateur, Directeur Général et Investigateur Principal de The Animal Recovery Mission (ARM). Avant la création d’ARM en 2010, Kudo était membre du conseil d’administration et enquêteur de la SPCA (Société pour la Prévention de la Cruauté envers les Animaux) locale. Il avait la responsabilité de faire la lumière sur l’abattage illégal d’animaux et de chevaux dans les fermes au sud de la Floride.

Fondée en 2010, The Animal Recovery Mission (ARM) est une organisation investigatrice à but non lucratif destinée à éliminer les actes de cruauté extrêmes envers les animaux dans le monde entier. Notre mission est de défendre sans concession le bien-être des animaux, et de mettre fin aux douleurs, souffrances et tortures résultant de pratiques inhumaines.

ARM a fait une enquête secrète dans une ferme laitière à Okeechobee (Floride). En raison de son intérêt envers l’élevage animalier industriel et son action qui consiste à dévoiler les sombres secrets derrière les portes de l’industrie laitière, ARM a obtenu des postes d’employés pour leurs agents. Les révélations ont choqué même les enquêteurs les plus chevronnés d’ARM, et ont confirmé les rumeurs qui désignaient cette ferme laitière comme la plus brutale de toutes les fermes laitières de Floride.

Au cours de cette enquête, des séquences vidéo perturbantes et qui incriminent les fermes ont été incluses, sans toutefois s’y limiter.

Les vaches sont à l’étroit dans des étables surchauffées pendant les 305 jours de la production de lait. Souvent, elles tombent d’épuisement en raison des conditions de vie extrêmement médiocres et d’une ventilation insuffisante.

Les vaches sont ridiculisées et tourmentées lorsqu’elles sont manœuvrées vers les chaînes de production de lait par des aiguillons électriques avec une brutalité violente et excessive.

Les vaches sont battues et forcées à obéir avec des tiges de construction en métal connues sous le nom de barres d’armature. Les agents infiltrés ont consigné plusieurs formes d’outils de torture « faits maison », dont une arme semblable à une pique utilisée pour poignarder à répétition l’animal dans les côtes, infligeant des blessures qui ne seront pas soignées. Elles sont également frappées sur la tête et le corps avec ces tiges.

Par suite des coups répétés et brutaux, les vaches tombent au sol. Au cours des collectes de lait quotidiennes, les vaches sont battues sur la tête, piquées, frappées à coups de poing et de pieds (y compris aux pis sensibles) avec d’autres outils primitifs, des crochets et des outils. La plupart de ces coups arrivent lorsque les animaux effrayés sont pris au piège dans un cornadis métallique et sont incapables de s’échapper. Les agents ont vu des vaches se faire frapper de façon malveillante et répétée sans raison apparente et leurs blessures profondes et des écorchures restent sans soin.

Pendant la traite, on apprend aux travailleurs à attraper la queue de la vache et à la plier avec force et éventuellement à en casser les os.

Dans la ferme laitière, le lait est tiré des vaches trois fois par jour. Cela signifie que les animaux sont soumis à un stress majeur, à l’inconfort, à la douleur, à la torture et à la souffrance trois fois par jour, 360 jours par an. Grâce à cette enquête, il apparaît clairement que les travailleurs de la ferme éprouvent une haine inébranlable et profonde envers les vaches laitières et que les coups qui leur sont infligés montrent un respect insuffisant du bien-être des animaux et de leurs droits à la vie.

En dehors des salles de traite et des étables, l’abus continue avec les veaux – considérés comme de simples sous-produits de l’industrie laitière. Malheureusement, la procédure dans les fermes laitières est d’arracher les bébés de leur mère, parfois à leur naissance. À la ferme laitière, les mauvais traitements infligés aux veaux nouveau-nés sont évidents.

Effrayés, perdus et criant après leurs mères, ces bébés sont isolés dans des enclos étroits et branlants, contrairement à ceux affichés sur le site Web de Larson. Laissés à l’extérieur dans un environnement hostile, couchés dans la boue et leurs propres excréments, les veaux font souvent face à des risques d’exposition prolongée à la chaleur et aux intempéries extrêmes. Si la couverture est fournie, elle se présente sous la forme de bâche détériorée et déchiquetée.

Lors des enquêtes approfondies des agents de l’ARM, il a été observé une interaction étroite entre le propriétaire et l’agent responsable du traitement des animaux. Ceci comprenait la santé des animaux, les soins, la prise en charge globale et l’examen des vaches laitières à la Ferme Laitière. À plusieurs reprises, le propriétaire a été trouvé soit en train d’accomplir, soit en train d’encourager des actes inhumains, cause des douleurs et souffrances inutiles des vaches laitières sous sa garde et sa propriété.

En fait, la grange de traite n ° 5 (comme on l’appelle) est sous la supervision DIRECTE du propriétaire. À aucun moment au cours de cette enquête, il ne refrénait ses actes criminels et abusifs ni ne réprimandait ou licenciait des employés pour la cruauté et la maltraitance exécutées sur les animaux. En réalité, c’est l’inverse qui a eu lieu. Lorsque l’un des anciens employés (et enquêteur de l’ARM) a tenté de révéler la maltraitance des animaux lors de cette opération, on lui a servi à la place un procès pour se rétracter. Ceci est en contradiction avec le code de déontologie de l’entreprise, clairement défini dans les contrats de travail.

​Les objectifs de l’ARM consistent à révéler les secrets honteux qui se cachent derrière les murs des conglomérats de l’industrie de l’élevage, comme l’industrie laitière. La chaîne de commandement et les partenariats entre les agriculteurs, les producteurs, les distributeurs et les supermarchés locaux sont à l’origine de la violence dramatique et quotidienne sur les animaux.

Il y a tant d’alternatives de produits laitiers disponibles dans la société aujourd’hui, il est urgent de mettre fin à la cruauté inhérente à ces actes et destinée à notre propre consommation. ARM nous appelle à adopter des régimes à base de plantes, des modes de vie compatissants et à devenir végétalien.